Exercices (cherchez les erreurs)
- Je vous ramènerai vos affaires ce soir.
- Une pompe apporte l’eau à l’évier.
- Les étudiants peuvent apporter leurs ordinateurs portables en cours.
- J’emmènerai demain la voiture chez le garagiste.
- N’emportez que le strict minimum.
- Veuillez ramener ces formulaires remplis avant le 15 juin.
- J’ignore où il nous emporte avec ce raisonnement.
- J’entraîne mon chien à me rapporter le bâton.
- N’emmenez rien, j’ai tout prévu.
- Pouvez-vous m’amener le dossier de ce patient ?
Quand l'Afrique inspire la mode
Buzz autour de ses mannequins, marques européennes qui s’en inspirent, nouveaux labels qui lui sont liés : l’Afrique fascine, et poursuit sa conquête de la scène fashion.
PAR MARIE HONNAY. PHOTO D.R. | LE 01 MARS 2018
Campagnes
Miu Miu, Gucci et Tiffany & Co traduisant l’énergie du continent
africain et la beauté sculpturale des tops à la peau d’ébène.
La
collection printemps/été de l’Américain Marc Jacobs célèbre par exemple
les tissus africains dans ce qu’ils ont de plus colorés et chatoyants.
On trouve aussi des références à ce continent chez la créatrice Anna
Sui. Quant à la Française Aurélie Bidermann, elle s’inspire des couleurs
et de la richesse des bijoux africains. Le sautoir Ana en or, turquoise
et corail, le collier serpent, le pendentif scarabée en tsavorites ou
le bracelet Diana en or et bakélite ivoire en sont de sublimes
preuves. Et pour sa précollection de cette année, le label italien Just
Cavalli propose lui un safari, en mode mixte, mêlant exotisme africain
et vibrations contemporaines...
En Belgique aussi
Chez
nous, l’Afrique est également à l’origine de plusieurs projets mode à
suivre. Depuis quelques années, le grand public connaît Mosaert, la
marque développée par Stromae et son épouse autour d’imprimés inspirés
du wax. Ce projet leur a d’ailleurs valu de collaborer avec le label
français Repetto. Ce tissu magique, c’est aussi celui qu’a choisi Odile
Jacobs.
Sa
jeune marque, qu’elle décrit comme le fruit d’un cheminement personnel,
cette infirmière originaire du Congo et passionnée de mode l’a créée en
hommage à sa mère, aujourd’hui décédée, qui distribuait ce tissu. J’ai
passé toute ma vie en Belgique mais, à 48 ans, je me suis dit qu’il
était temps d’assumer mes origines. Après m’être coupé les cheveux — un
pas vers l’acceptation de ma nouvelle coupe afro —, j’ai dessiné un
modèle de robe sur base de tissus ghanéens. D’esprit boho chic, il a été
pensé pour s’adresser à toutes les femmes, européennes comme
africaines. J’avais envie de sublimer ce tissu qui, à mon sens, permet
de créer une vraie différenciation. Sa palette de couleurs est tellement
large et vive qu’on se sent forcément unique.
Cette
inspiration africaine peut en effet donner lieu à des créations très
différentes les unes des autres. Dans le cas de MeyNö, c’est à nouveau
le wax qui sert de fil rouge aux collections d’accessoires du label.
Symbolique universelle
Enfin,
dans le cas du fondateur de la marque belge AKaso, l’Afrique
s’apparente à un véritable changement de vie. Ex-directeur de collection
pour Kipling et papa de deux filles nées en Ethiopie, Philippe
Vertriest a été fasciné par le travail de deux photographes qui ont,
pendant trois décennies, parcouru le continent africain pour illustrer
des corps peints. Convaincu que cet art, à l’origine du maquillage
occidental et du tatouage, nous parle à tous, il a contacté les membres
de la tribu des Kara dont les dessins l’intéressaient particulièrement.
Il leur a alors proposé un projet un peu fou : collaborer sur une
collection mêlant leurs œuvres avec des pièces en maille, coton ou soie,
destinées à une clientèle cosmopolite. Cette collection, qu’il qualifie
de premier chapitre dans l’histoire de la marque, est basée sur des
dessins commandés à six jeunes artistes — hommes et femmes — de cette
tribu.
Les thèmes abordés : les animaux, mais aussi des sujets plus symboliques comme l’amour et l’amitié. Philippe Vertriest : au
fil des commandes, les artistes nous ont fait de plus en plus
confiance. Leurs dessins ont gagné en force. Ils sont devenus plus
abstraits, plus engagés. Mais mon but n’est pas forcément de les
expliquer aux clients qui passent la porte de notre boutique. Chacun
doit y trouver ce qu’il souhaite en fonction de sa sensibilité, de son
ressenti. Cette approche nous permet de dépasser les clichés, de ne pas
tomber dans les éternels symboles et références liés à l’Afrique.
D’autant qu’il s’agit souvent de raccourcis, voire d’inventions
européennes ou de restes de l’époque coloniale. Il suffit de jeter un
œil à l’art contemporain africain pour se rendre compte que les œuvres
des jeunes plasticiens peuvent facilement se confondre avec celles
d’artistes originaires de New York ou Paris.








