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Qu’est-ce qui cloche dans nos vêtements ?
Nous achetons cinq fois plus de vêtements qu’il y a 20 ans… pour nous en débarrasser dès qu’ils ne sont plus à notre goût. Une surconsommation qui génère des tonnes de déchets et de gaz à effet de serre. Vous ne verrez plus jamais les soldes de la même façon.
Autant sortir de mon (encombré) placard : je suis un acheteur de vêtements compulsif. Derrière une frugalité budgétaire digne de Pierre-Yves McSween, je cache un vice, le linge. J’en achète trop, je ne le porte pas suffisamment. Et un rabais sur la collection designer m’excite comme si j’avais gagné à la loterie.
Mes tiroirs ont tellement besoin d’un tri qu’ils crient le nom de Marie Kondō, la spécialiste du rangement sur Netflix. Je ne suis pas le seul. Il s’est vendu 107 milliards de pièces de vêtements en 2016 dans le monde, soit 500 % plus qu’il y a 20 ans, selon la société de recherche Euromonitor International. Mais il s’en jette aussi la moitié !
Vous savez, les t-shirts de piètre qualité à cinq dollars qu’on achète justement parce qu’ils coûtent cinq dollars, en sachant à l’avance qu’on les jettera après trois lavages ? C’est le phénomène de la fast-fashion — le fast-food de la mode —, la consommation effrénée de vêtements abordables, dont les pays émergents s’entichent désormais au même rythme que l’Occident.
Dans son sillage, cette tendance du prêt-à-jeter entraîne une catastrophe écologique sans précédent. Selon une étude menée en 2017 par la fondation Ellen MacArthur, une ONG britannique, le vêtement est maintenant au deuxième rang des industries les plus polluantes sur la planète, après le pétrole. La production vestimentaire génère 1,2 milliard de tonnes de CO2 par année, autant que les transports aériens et maritimes combinés.
Chaque kilo de vêtements produit génère 23 kilos de gaz à effet de serre. Le coton peut être cultivé en Afrique, filé en Inde, teinté en Chine, assemblé au Viêt Nam, puis vendu au Canada. Si vous voulez respecter le Pacte pour la transition (cette initiative pour inciter les Québécois à réduire leur empreinte carbone qui a fait grand bruit l’an dernier), c’est aussi du côté de votre garde-robe qu’il faudrait regarder !




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