Je saute sur la porte, plante mes griffes dans le bois. En vain. La nécessité d’améliorer la communication avec ma servante humaine m’apparaît plus que jamais comme un objectif prioritaire.
Ne sachant pas combien de temps elle va rester ainsi, le regard happé par son monolithe lumineux, je me rabats sur le placard, me glisse jusqu’au sac de croquettes et tente de le déchirer avec les dents. Malheureusement le sac est solide et je dois m’y prendre à plusieurs reprises avant de trouver l’angle de pénétration satisfaisant.
Bien entendu, c’est juste au moment où je réussis enfin à crever le sac que la porte s’ouvre et que Nathalie réapparaît, hagarde, pour verser des croquettes dans ma gamelle.
Je les déguste en les faisant délicieusement craquer entre mes molaires.
Quand je suis enfin rassasiée, je retourne au salon.
Mon humaine s’est rassise face à la plaque lumineuse qui continue de diffuser en boucle les mêmes images. Je remarque qu’un liquide transparent coule de ses yeux. Ses vibrations sont de plus en plus mauvaises. Je ne l’ai jamais vue ainsi.
Je monte sur ses genoux et lui lèche les joues avec ma langue râpeuse. Cela a un goût salé dans lequel je perçois son émotion.
L’écoulement finit par s’arrêter : sur la plaque murale, la scène a changé. Maintenant apparaît, vu de haut, un groupe d’humains qui jouent avec un ballon. Ils se poursuivent en donnant des coups de pied dans leur jouet au lieu de le saisir avec leurs mains. Et on entend en arrière-fond des centaines de voix humaines qui insultent probablement ces maladroits.
Ce spectacle semble tout d’abord navrer Nathalie, puis peu à peu la détendre, et enfin la ravir. Au bout de quelque temps, elle finit par éteindre la plaque lumineuse, ce qui coupe automatiquement les voix humaines et tous les autres sons qui en sortaient.
Nathalie se lève, rejoint la cuisine, mange une soupe verte, d’autres aliments jaunes, roses et blancs, boit du liquide rouge, met son assiette dans le lave-vaisselle, parle au téléphone, prend une douche, s’épile les poils de la moustache avec une pince (ça c’est un comportement que je ne comprendrai jamais. Déjà qu’elle n’a pas un très bon équilibre, si elle s’enlève les poils du museau elle va chuter encore plus souvent et sera incapable de percevoir les ondes extérieures), se met une crème verte sur le visage et va se coucher en poussant un énorme soupir.
C’est là que j’interviens. J’approche doucement, bondis sur le lit et me place sur son poitrail. Je sens son cœur qui bat vite. J’adore sentir directement le cœur des autres. Je me love et me mets à ronronner en me concentrant pour lui envoyer un message télépathique.
Calme-toi.
Nathalie a l’air d’apprécier ma présence et mon ronronnement. En retour elle me caresse et prononce des phrases. Je reconnais mon nom, « Bastet », murmuré avec différentes intonations. Elle effectue alors un geste que j’adore : elle remonte la fourrure qui se trouve sous mon cou avec son doigt. Je redresse le menton pour lui offrir une plus large surface à caresser.
Elle s’arrête, me contemple, bat des paupières et me sourit à travers la crème verte qui recouvre son visage.
J’ai fini par comprendre que quand un humain a la bouche qui s’incline vers le haut cela signifie qu’il est content. Et quand il parle fort en répétant mon nom et en agitant le doigt, c’est que ça ne va pas.
Je me retourne et présente mon ventre, mais elle ne comprend pas tout de suite le message et continue de me caresser le cou. Je secoue donc la tête sans cesser de ronronner et écarte les pattes. Le problème de Nathalie est que c’est une « tripoteuse compulsive de ma fourrure », et elle fait ça n’importe comment sans tenir compte de mes envies du moment.
Ma servante consent enfin à agir avec sa main sur mon ventre, me procurant des sensations très agréables. Je lèche sa main puis les endroits qu’elle a caressés pour m’imprégner de son goût et de son odeur. Lorsqu’elle s’est endormie, je me dégage et vais m’installer sur son oreiller, contre ses poils crâniens, pour tenter de lui envoyer mes pensées.
À l’avenir, Nathalie, je souhaiterais :
1. Dialoguer avec toi pour que tu m’expliques ce qui s’est passé dans l’immeuble en face avec cet homme en noir qui faisait du bruit.
2. Que tu m’expliques ce qu’est ce monolithe lumineux où l’on voit des humains morts et où l’on entend des voix.
3. Que tu m’apportes à manger dès que je te sollicite, sans me faire attendre.
4. Que tu cesses d’allumer des cigarettes dont la fumée puante colle à ma fourrure.
5. Que tu me caresses le ventre dès que je te le présente.
6. Et surtout que tu ne fermes jamais les portes. Ça me coince dans une zone de l’appartement et je déteste ça.
Je répète le message plusieurs fois pour augmenter mes chances d’être comprise.
Dehors le ciel est devenu sombre, c’est la nuit. Et comme je suis un être nocturne, je ne compte pas rester immobile dans le lit comme ma servante. Je rejoins donc mon point d’observation stratégique, en équilibre sur la rambarde du balcon du deuxième étage (cela rend en général Nathalie très nerveuse, mais moi j’aime bien l’inquiéter pour vérifier son attachement).
La rue est désormais fermée par des voitures qui émettent des lumières bleues. Les ondes négatives se sont dispersées. Des rubans jaunes sont tendus pour empêcher d’approcher les groupes d’humains qui se sont agglutinés des deux côtés de la rue. Cinq humains en combinaison blanche examinent le sol et recueillent différents petits objets qui traînent par terre. L’un d’entre eux trace des dessins blancs sur le bitume alors qu’un autre y recouvre les taches de sang avec de la poudre beige.
Je lève la tête. J’observe, je renifle, je hume, j’écoute.
Le vent souffle fort et fait vibrer les feuilles des arbres. Dans mon champ visuel, je distingue quelque chose de nouveau et d’intéressant. La maison voisine, qui était inhabitée depuis quelques mois, est maintenant éclairée. Je vois une ombre se mouvoir derrière les rideaux du deuxième étage. La silhouette franchit la porte-fenêtre entrebâillée et vient se positionner sur le bord de la rambarde de son balcon, juste en face de moi.
Œil bleu. Tête à fourrure noire. Reste du corps à poils gris clair. Oreilles pointues. C’est un congénère siamois qui observe lui aussi la rue et les hommes en blanc. Il se tourne vers moi et me fixe ostensiblement.
4
Mon mystérieux voisin
J’aime les nouvelles rencontres.
Un mâle qui me regarde de cette façon, c’est évident qu’il désire attirer mon attention. Ce n’est pas le premier, ce ne sera pas le dernier. Mon charme, une fois de plus, agit malgré moi.
Je consens à miauler dans sa direction, mais à ma grande surprise l’impudent ne miaule pas en retour. J’affectionne les siamois, bien qu’il faille reconnaître qu’ils sont quand même très prétentieux.
Je prends ma posture amicale : oreilles légèrement pointées en avant, moustaches largement déployées sur les côtés, queue verticale.
Il ne change rien à la sienne.
Normalement, quand on me manque de respect à ce point je déguerpis. Cependant, je n’ai rien à faire d’autre de la nuit et je suis d’un naturel curieux, alors je ravale ma fierté et prépare mes appuis pour sauter jusqu’au balcon d’à côté.
Je me tasse, je vise, propulsion, extension, je me déploie au-dessus du vide entre nos deux maisons, j’écarte les doigts et mes griffes. Je vole une demi-seconde. La distance est importante et j’ai mal calculé ma détente. Je rate de quelques centimètres à peine la rambarde où je comptais atterrir. Je brasse l’air.
Mes griffes frôlent le métal mais ne trouvent pas de prise.
Le siamois m’observe toujours sans bouger.
L’humiliation est totale.
Je me rattrape heureusement au lierre et, à coups de griffes ravageurs, je remonte jusqu’au balcon.
Le siamois ne bronche toujours pas.
Enfin j’atteins mon objectif, me hisse et marche sur la rambarde, m’avance vers lui en miaulant.
Il reste parfaitement stoïque.
De près, je le vois mieux. C’est un siamois qui, au vu de son allure générale, doit être âgé d’environ dix ans (pour moi qui n’en ai que trois, c’est un vieux). Détail étonnant : il a une plaque de plastique de couleur mauve fixée au sommet du crâne.
Surmontant ma susceptibilité, j’entame la conversation comme si de rien n’était.
— Vous êtes le nouveau voisin ?
Pas de réponse. Pourtant je perçois ses ondes très chaleureuses.
— Pouvons-nous discuter ensemble ? J’habite à côté et je suis contente qu’il y ait un chat dans la maison la plus proche.
Il se lèche la patte puis la passe sur son oreille droite, signe de réflexion légère. Je prends cela pour un oui. J’ai eu assez de difficultés à communiquer avec autrui aujourd’hui pour échouer avec un être qui parle le même langage que moi.
— C’est quoi cette plaque mauve au sommet de votre crâne ?
Il me fixe puis consent enfin à me répondre.
— C’est mon Troisième Œil.
— Et c’est quoi un « Troisième Œil » ?
— C’est une prise USB qui me permet de me connecter aux ordinateurs pour communiquer avec les humains.
Ai-je bien entendu ?
— Une… quoi ?
Je ne veux surtout pas avouer que je suis dépassée par ses références, mais il ne se donne même pas la peine de répéter.
De la patte, il arrache le capuchon de plastique mauve, baisse la tête et m’invite à venir me rendre compte par moi-même.
Je me penche et distingue un orifice parfaitement rectangulaire cerné d’un liseré de métal s’enfonçant directement à l’intérieur de son crâne.
— C’est une blessure suite à un accident ? Cela doit faire mal.
— Non. C’est volontaire et très pratique.
— Et vous leur dites quoi aux humains avec ce Troisième Œil ?
Il continue de se lécher et de passer sa patte derrière l’oreille.
— Rien.
— Alors quel avantage y a-t-il à posséder cela ?
— Je ne leur dis rien, mais eux m’apprennent beaucoup. Ainsi je peux comprendre comment fonctionne l’humanité et, à travers elle, tout l’Univers.
Il a prononcé cette phrase sur un ton si détaché que je suis estomaquée par son assurance et sa suffisance. Mais ce n’est pas tant ce qu’il raconte que la manière dont il s’exprime qui m’impose le respect. Est-il possible qu’il puisse vraiment comprendre les humains ?
— Moi, j’ai essayé de leur parler, aux humains, ils ne comprennent que peu d’éléments. Ce soir, ma servante a oublié de me nourrir à l’heure et elle m’a enfermée dans une pièce dont je ne pouvais sortir seule. Tout ça pour observer une grande plaque noire fixée au mur, qui fait de la lumière et du bruit. J’ai bien regardé moi aussi, et j’ai fini par comprendre que, dans cette plaque noire, on voyait d’autres êtres humains… morts !
Le siamois inspire comme s’il cherchait l’intonation la plus adaptée pour s’adresser à moi. Il sort sa longue langue rose et l’étire pour s’humecter les babines.
— Votre plaque noire murale s’appelle, dans leur langage, une « télévision ».
— Admettons. Dans cette « télévision » il y avait des images d’événements qui se sont passés ici même, dans la rue. J’y ai assisté. Dans l’après-midi, un homme en tenue noire est venu et a utilisé un bâton pour faire du bruit.
— Cela se nomme « fusil », et si les détonations étaient saccadées, il s’agissait probablement d’un « fusil-mitrailleur ».
— De jeunes humains sortant de l’immeuble avec le drapeau sont tombés par terre.
— L’immeuble avec le drapeau est une « école maternelle » et les jeunes humains sont des enfants, élèves de cette école.
— Puis l’homme en noir a jeté l’objet et s’est enfui, et les jeunes humains qui sont tombés ne se sont pas relevés.
— Normal. Il les a blessés ou tués. Il est venu précisément pour cela.
— Ensuite d’autres humains ont attrapé l’homme en noir et il a été emporté par une voiture avec une lumière bleue.
— La police.
— Un autre camion a surgi, il était blanc avec une lumière bleue lui aussi. Des hommes en sont sortis pour installer les jeunes humains sur des lits roulants et ils les ont emportés.
— Une ambulance.
— Puis d’autres humains sont arrivés et se sont mis par deux pour s’éclairer le visage.
— Cela devait être des journalistes. Ce sont eux qui fournissent les images que ta servante a observées ensuite à la télévision.
— Que signifie cette scène ?
— Les humains traversent une crise. Ils sont pris dans une sorte de spirale de violences de plus en plus spectaculaires qui, à mon avis, ne va pas s’arrêter de sitôt. Des individus comme cet homme en noir viennent pour tuer au hasard d’autres humains. Cela s’appelle du « terrorisme ».
— Quel intérêt pour eux de s’entretuer ?
— Cela permet de provoquer un choc émotionnel très fort et donc d’attirer l’attention des autres sur leur cause, notamment à travers les images que la télévision va diffuser. C’est une forme de communication… Quand les humains ont peur, ils sont plus attentifs et plus facilement manipulables.
— Je ne comprends pas.
– À mon avis, ce qui se prépare est encore pire : la guerre. Le terrorisme, ce n’est qu’un avant-goût, cela ne concerne que quelques dizaines de personnes, la guerre c’est pour en éliminer des centaines de milliers, voire des millions. Et je pense qu’elle va bientôt être déclarée.
Il se gratte l’oreille avec la patte, par petits à-coups.
Je ne suis pas sûre de comprendre tous les mots qu’il utilise car il ne fait aucun effort pour avoir un vocabulaire accessible, mais je saisis l’idée générale, alors je poursuis pour ne pas lui montrer que sa conversation me dépasse.
— Ce que je sais, c’est que le terrorisme et la guerre font couler de l’eau des yeux de ma servante.
— Cela s’appelle « pleurer ». Les humains pleurent quand ils sont tristes. Ce qui coule ce n’est pas de l’eau, ce sont des « larmes ». Vous y avez goûté et c’était salé, n’est-ce pas ?
Je dois l’avouer, son assurance et ses connaissances étonnantes m’impressionnent.
— Dans sa télévision, il n’y avait pas que des humains morts, il y avait aussi des humains qui jouaient à la balle et d’autres autour qui criaient. Vous comprenez aussi ce genre de situation ?
— C’est le « football », c’est un sport collectif.
— Mais pourquoi n’ont-ils pas chacun une balle ?
— C’est fait exprès pour créer un enjeu.
— Le fait qu’il n’y ait qu’un ballon pour autant de personnes doit les frustrer, les énerver, leur donner envie de courir dans tous les sens, non ?
— En fait, s’il n’y a qu’un ballon c’est pour qu’ils essayent de le mettre dans les filets du camp adverse. Cela leur fait gagner des points et, en général, cela plaît à ceux qui regardent. Quand elle a vu cela, votre servante a arrêté de pleurer, n’est-ce pas ?
— En effet, elle avait l’air soulagée au moment où la balle est arrivée dans le filet.
— Les humains disent qu’ils détestent la guerre et qu’ils aiment le football, mais à mon avis ils apprécient les deux. Sinon cela ne serait pas présenté aussi souvent aux actualités télévisées. Et cela ne serait pas entrecoupé de publicités.
Le siamois s’exprime d’une voix neutre comme si tout ça était évident. Je l’observe. Ses poils de moustache sont longs et distingués. Sa vibration générale est toujours chaleureuse.
— Vous dites que vous savez cela parce que vous avez un Troisième Œil sur la tête ?
— En effet, cette prise USB de dernière génération me permet d’être branché sur un ordinateur et de recevoir des renseignements. Je vous l’ai déjà signalé, il me semble.
Ce ton supérieur m’exaspère. Je déglutis. Mais la curiosité est plus forte que ma fierté.
— Un quoi ?
— Un ordinateur, enfin, une machine électronique compliquée grâce à laquelle j’ai accès à la connaissance détaillée de leur monde et aussi du nôtre. Avant j’étais comme vous, ignorant. Nous, les chats, nous manquons de perspective, aussi bien dans le temps que dans l’espace. Nous n’avons accès, pour la plupart, qu’à une source limitée d’informations : ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous sentons avec nos propres sens physiques et psychiques. C’est un tout petit champ de connaissances qui se limite en général à un appartement, quelques toits, un jardin, une rue. Les humains, eux, peuvent percevoir des événements au-delà de leurs propres sens physiques grâce à plusieurs outils modernes : la télévision, la radio, l’ordinateur, les journaux, les livres.
Le siamois recommence à se lécher la patte et à se gratter derrière l’oreille avec nonchalance. Je crois qu’il se moque de moi, peut-être parce que je me suis ridiculisée avec mon saut raté qui m’a fait atterrir dans les lierres. Je m’ébroue nerveusement et essaye de reprendre contenance.
— Moi, je veux créer un dialogue direct avec eux. De pensée chat à pensée humaine. Pas seulement recevoir, mais émettre en retour.
— Impossible.
Il m’énerve avec ses grands airs. J’essaye de ne pas perdre mon sang-froid.
— J’ai déjà établi un début de dialogue.
— Vous n’avez pas de Troisième Œil. Et même si vous en aviez un, je vous garantis, chère voisine, que cela ne marche qu’en réception, pas en émission. La connaissance va des humains aux chats et non l’inverse.
J’inspire profondément, tâche de garder ma contenance et insiste :
— En ronronnant, j’envoie des pensées apaisantes. Alors ma servante humaine cesse de pleurer et sa bouche monte sur les côtés.
Il continue de se lécher la patte droite pour se la passer derrière l’oreille comme si ma présence lui était complètement indifférente.
Soudain une voix humaine l’appelle depuis l’étage inférieur : « Pythagore ! Pythagore ! »
Après avoir négligemment tourné la tête dans la direction d’où provient la voix, mon voisin descend de la rambarde, passe la fenêtre et s’en va probablement retrouver sa propre servante.
Même pas un signe d’au revoir. Je suis outrée.
Je décide, pour rentrer chez moi, de tenter le bond en sens inverse. Après m’être bien tassée, je vise, je mets un maximum de puissance dans la détente, m’élance. Extension. Survol de l’espace entre les deux maisons. Je vole à peine plus longtemps que lors de mon saut précédent. Réception parfaitement réussie. Dommage que personne n’ait été là pour m’admirer. C’est le drame de toute ma vie. Quand je réussis, personne n’est là pour le voir, quand j’échoue il y a toujours des témoins.
Je franchis la porte-fenêtre qui n’est pas fermée et vais retrouver Nathalie qui ronfle bruyamment. Je l’observe en me lissant les moustaches.
Il faut que j’arrive à créer un vrai dialogue avec elle, qui soit en émission et non seulement en réception. Ainsi, ce prétentieux voisin (comment s’appelle-t-il déjà ? Ah oui… Pythagore… Quel nom étrange) verra bien qu’on peut communiquer dans les deux sens avec d’autres espèces animales.
Afin d’amadouer ma future partenaire de conversation inter-espèces, je me dis qu’il serait judicieux de retrouver la souris à la cave et de la lui apporter. Je suis sûre que cela lui fera plaisir de la découvrir à ses pieds, au réveil. Une souris encore frémissante c’est quand même le plus beau cadeau qu’un chat puisse faire à un être humain.
1. Point de vue narratif
Comment le point de vue interne du chat influence-t-il notre perception des humains et de Pythagore ? Trouves-tu ce choix narratif efficace ? Pourquoi ?
2. Ironie et humour
Cite deux exemples où l’humour ou l’ironie sont utilisés dans le texte. Quelle est leur fonction dans la narration ?
3. Contraste entre les espèces
Le texte oppose plusieurs fois chats et humains. Relevez deux oppositions explicites ou implicites, et explique comment elles révèlent le regard du chat sur le monde.
4. Communication et pouvoir
Qui semble avoir le « pouvoir » dans la relation entre l’humaine et le chat narrateur ? Et dans la relation entre Pythagore et son humaine ? Justifie ta réponse.
1. « Il m’énerve avec ses grands airs. »→ Quelle transformation est correcte si on utilise le verbe agacer ?
A. Il m’agace à cause de ses grands airs.
B. Il m’agace avec ses grands airs.
C. Il m’agace par ses grands airs.
D. Il m’agace de ses grands airs.
2 « Je crois qu’il se moque de moi. »→ Quelle version est au style indirect au passé ?
A. Je croyais qu’il se moque de moi.
B. Je croyais qu’il se moquait de moi.
C. Je croyais qu’il se soit moqué de moi.
D. Je croyais qu’il se moqua de moi.
4. Complète avec la bonne expression : « Il continue de se lécher la patte comme si ma présence ______. »
A. n’était complètement ignorée
B. était complètement indifférente
C. lui était complètement indifférente
D. lui fût complètement ignorée
Transforme :
« J’essaye de ne pas perdre mon sang-froid. »
en forme impersonnelle avec “il faut”.






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